[article] inL'évolution psychiatrique > n°2 (Juin 2024 Vol. 89) . - p. 249-265
Titre : |
Le passage à l’acte suicidaire dans sa dimension perverse, analyse d’un cas clinique |
Titre original : |
The suicidal act in its perverse dimension, analysis of a clinical case |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Francesca Melas, Auteur ; Sylvain Dal, Auteur |
Année de publication : |
2024 |
Article en page(s) : |
p. 249-265 |
Langues : |
Français (fre) |
Mots-clés : |
Perversion Perversité Passage à l’acte Transfert Tentative de suicide |
Résumé : |
Objectif
Psychose, névrose et perversion ont structuré la clinique à l’âge d’or de la psychanalyse. Si la psychose et la névrose font toujours partie intégrante de notre vocabulaire médical, la perversion s’avère au contraire être devenue un concept peu évoqué voire quelque peu oublié de notre nosographie classique. Pourtant, les processus d’interactions de certains patients et plus particulièrement certains passages à l’acte suicidaires semblent s’y rapporter grandement. Dans cet article, à partir des questions suscitées par le cas clinique abordé, nous soulignerons l’importance de nous ré-intéresser à ce concept.
Méthode
L’objet de cet article consistera en l’étude de certains mécanismes de la perversion dans la clinique du passage à l’acte suicidaire et tentera d’en établir une définition non exhaustive, historique et actuelle afin de répondre au questionnement suivant : « le passage à l’acte suicidaire peut-il être pensé comme un acte pervers dans son adresse au thérapeute ? » Les apports théoriques seront soutenus par une illustration clinique préalable portant sur le suivi hospitalier et ambulatoire d’un jeune patient.
Résultats
Lorsque le passage à l’acte revêt, dans la clinique du suicide, une symbolique particulière adressée au thérapeute et confère au sujet une prise de pouvoir dans la relation thérapeutique, nous pouvons y lire les caractéristiques de la perversion.
Discussion
Il convient de faire preuve de prudence concernant cette proposition et de ne pas associer sans nuance tout acte suicidaire à la clinique de la perversion. De même, il revient au thérapeute de prendre conscience des mécanismes développés par le patient au sein de la relation thérapeutique et d’en faire un objet de travail commun.
Conclusion
L’article suivant propose au lecteur une approche théorique et clinique du passage à l’acte suicidaire dans la clinique de la perversion. Il permet d’envisager la distinction entre la clinique du suicide adressée et non adressée, de détacher le passage à l’acte d’une éventuelle pathologie, de prendre connaissance des difficultés cliniques qui en découlent et de dégager des pistes de réflexions concernant le suivi post-passage à l’acte. |
Permalink : |
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