Résumé : |
Les théories du complot, aujourd’hui très présentes dans l’espace public, sont très peu étudiées par la psychologie clinique — en partie par crainte d’une application abusive des catégories psychopathologiques. Nous questionnons ici la pertinence d’une approche clinique psychodynamique de ce phénomène. Les implications et la portée heuristique de trois notions cliniques sont discutées : paranoïa, perversion et traumatisme. Une conception psychodynamique questionne les théories du complot comme des constructions subjectives et collectives, en évitant le risque d’une qualification diagnostique des sujets qui y adhèrent, et d’une dichotomie entre normal et pathologique. |